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    Al Bayane 12/09/06 /
Festival Ahwach de Ouarzazate : La mélodie du bonheur (9/12/2006)

 

Prenez 23 troupes folkloriques du grand Atlas et du Souss, ajoutez-y une scénographie de Mamoune Zegrouge, laissez reposer dans un décor de Hamid Chaouki, enveloppez le tout dans une mise en scène de Fouraq Abbès, et vous avez un cocktel d¹art raffiné, intitulé Festival Ahwach de Ouarzazate. Explication.
C¹est dans cette petite ville du sud-est du Maroc à climat semi-désertique à forte influence continentale que s¹est tenue du 8 au 10 septembre courant la deuxième édition du festival ahwach.
Ils étaient 600.»Ils» ce sont les artistes qui composent les troupes participantes. Tous des artistes de talent qui doivent leur renommée à un art séculaire qui incarne une référence d¹identité et une appartenance ethnique diversifiée dans l'unité de la culture et des croyances.
La représentation inaugurale de vendredi dernier était la preuve irréfutable que même dans une petite ville en début de développement, on peut créer une grande animation culturelle avec les quelques moyens du bord, apporter un plus au secteur touristique, drainer de nouvelles potentialités créatrices tant oubliées et partant, participer autant que faire se peut à la conservation de tout un patrimoine pourvu que l¹on fasse abstraction des sempiternels préjugés et des approches maladives qui ont souvent entaché la scène artistique marocaine. C'était le cas vendredi à la kasbah où rien n'a été laissé au hazard, même la lune était au rendez-vous sans pour autant emboîter le pas à un éclairage faste en plus d'un casting de rêve: troupe d'Aoulouz, celles de Taliouine et de Tata, Ahidous M'gouna, Agdz et Gnaouas de Tinghir, entre autres. Mais la grande révélation du festival reste le public. Plus de 10.000 spectateurs ont investi les gradins de la Kasbah de Taourirte bien avant le début du spectacle avec une discipline qui n'est pas passée inaperçue. Plus de 3500 touristes étrangers étaient également de la fête.
Parallèlement des représentations cinématographiques et des conférences autour de l'art Ahwach ont eu lieu aux quatre principaux quartiers de la ville.
Au demeurant, il serait préférable que le département de la culture s'intéresse un peu plus à ce qui se concrétise sur le plan culturel à Ouarzazate.
Il y va de l'intérêt de toute une ville et de tout un patrimoine. Vivement demain.



Par : Mohamed Bouelli Al Bayane Le 12-9-2006